Asse sanctionne les commerçants qui parlent français

Selon une information du quotidien Het Laatste Nieuws, le conseil communal, dirigé par une majorité CD&V-N-VA, vient de modifier le règlement du marché. Désormais, les vendeurs du marché sont tenus de communiquer par écrit uniquement en néerlandais, et de s’adresser oralement en néerlandais à leurs clients.
Dans les faits, il s’agit surtout de contrer l’utilisation croissante du français, Asse accueillant de plus en plus d’habitants bruxellois. “Nous sommes et restons une commune néerlandophone et c’est pourquoi nous souhaitons vivement encourager l’utilisation de notre langue”, explique l’échevine Sigrid Goethals (N-VA), chargée de la gestion flamande, au Laatste Nieuws. “Grâce à l’utilisation du néerlandais, l’intégration des nouveaux venus dans la société et sur le marché du travail est une réussite”, ajoute-t-elle.

Les gardiens de la paix seront chargés de vérifier que les vendeurs du marché s’adressent bien en néerlandais à leurs clients. L’accent sera d’abord mis sur la sensibilisation, mais la commune n’hésitera pas à prendre des mesures envers les commerçants récalcitrants qui refuseraient de parler le néerlandais. “Ceux qui refusent délibérément d’utiliser le néerlandais risquent une sanction. Nous pouvons alors révoquer leur licence.”
La commune d’Asse n’en est pas à son coup d’essai. Il y a quelques mois, les nouveaux venus inscrits au cours de néerlandais s’étaient déjà vu remettre un pin disant ” Spreek NL met mij aub ” (Parlez-moi néerlandais, s’il vous plaît) afin que les commerçants s’adressent à eux dans la langue de la commune.
Rappelons que l’emploi des langues, en Belgique ne peut être réglementé que pour les contacts administratifs et judiciaires. Entre citoyens, cet emploi est complètement libre.

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