En périphérie, les documents en français des Colruyt uniquement sur demande

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Jean Dorsimond a l’habitude depuis 15 ans de faire ses courses au Colruyt de Vilvorde situé à Mutsaardplein à deux pas de la chaussée Romaine. « Le 29 mars, j’ai constaté qu’il n’y avait plus de formulaire en français à la boucherie alors qu’auparavant, il y en avait toujours eu. Quand j’ai demandé à un employé de la boucherie où ils étaient passés, il m’a répondu qu’il devait les cacher. Il peut fournir le document en français uniquement sur demande individuelle du client. J’en ai marre d’être gêné de parler français à 100 mètres de la région bruxelloise », explique Jean Dorsimond qui a adressé un coup de gueule sur la page Facebook de l’entreprise Colruyt.

Un coup de gueule, qui après avoir récolté plus de 1.600 « j’aime », près de 750 partages et pas moins de 300 commentaires, a été supprimé par le gestionnaire de la page.

« Je me demande de qui vient cette décision. La commune de Vilvorde, le groupe Colruyt ou le gérant du magasin. Quand j’ai posé la question au gérant, il m’a répondu que c’était normal car nous étions en Flandre. Je lui ai rappelé que 60 % de ses clients étaient francophones », précise Jean Dorsimond qui estime parler bien le néerlandais mais pas suffisamment pour connaître les noms de toutes les viandes.

Du côté du groupe Colruyt, Claude Romain, directeur des ventes, assure qu’il n’y a eu aucun changement quant à la règle sur la langue dans laquelle les documents sont distribués. « Il n’y a rien de changer. J’ai moi-même mis à jour la règle il y a une dizaine d’années. Chez Colruyt, nous avons pour principe d’utiliser et de respecter la langue de la communauté. En Wallonie, les documents sont distribués en français tandis qu’en Flandre, ils sont en néerlandais. En région bruxelloise et dans les communes bilingues, les documents sont disponibles dans les deux langues. Cela dit, le formulaire peut toujours être demandé dans la langue du client. Dans ce cas précis, il y a peut-être eu une erreur d’interprétation », répond Claude Romain.

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I. A.

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