Pluie de tracasseries pour les francophones en périphérie bruxelloise

Détails sur : http://archives.lesoir.be

Dans la périphérie bruxelloise, comme à Fourons, les francophones font l’objet de tracasseries de la part des autorités flamandes ; de « vexations » dira l’Union des francophones devant les membres de la « Commission Wallonie-Bruxelles » (dirigée par le duo Antoinette Spaak-Philippe Busquin), qui a validé récemment ses récriminations, et qui en tiendra compte pour la rédaction, sous peu, de ses conclusions (lire page 5).
Dans plusieurs communes de la périphérie, l’utilisation du français dans les communications commerciales est combattue activement : à Dilbeek, un règlement avait tenté d’interdire l’usage du français au marché, comme à Leeuw-Saint-Pierre ; à Hal, les entrepreneurs sont obligés de signaler leurs chantiers en néerlandais, et toute signalisation, même commerciale, doit exclusivement se faire en néerlandais. Partout, l’affichage bilingue est dans le collimateur des autorités flamandes.
Dans nombre de communes, la distribution des publications francophones, publicitaires notamment, est entravée.
A Zaventem, le règlement de travail du personnel enseignant impose le néerlandais exclusivement dans les communications externes et internes.
Partout, l’accès au logement social est organisé de façon à réduire au maximum la présence francophone. Le nouveau Code du logement flamand (« Wooncode ») impose au bénéficiaire de se présenter pour démontrer qu’il parle le néerlandais, ou à défaut s’engager à l’apprendre. Un questionnaire s’enquiert de l’établissement scolaire que fréquentent les enfants.
Besoin d’un interprète…
Pour la recherche d’un emploi, le VDAB (organisme de placement, l’équivalent du Forem wallon et de l’Actiris bruxellois) traite systématiquement les dossiers en néerlandais, oblige les demandeurs d’emploi à suivre des cours intensifs de néerlandais, privilégie les offres d’emploi dans la Région flamande, ignorant souvent Bruxelles pour les demandeurs francophones.
A Dilbeek, une affiche placée à côté de chaque guichet, dans les administrations, mentionne que toute personne ne parlant pas le néerlandais doit être accompagnée d’un interprète. En périphérie, tous les documents administratifs doivent être rédigés en néerlandais. Cela concerne les commerçants, les sociétés, les associations actives aussi dans les communes à facilités.
A Wemmel, les pompiers viennent de Asse, Dilbeek ou Merchtem, alors qu’il y a une caserne à l’AZ-VUB de Jette. Les appels d’urgence sont transférés à un central situé à Louvain, où ceux en français subissent des sorts divers.
Les communes à facilités ne bénéficient d’aucun subside pour des activités culturelles ou sportives francophones ; aucune subvention à l’investissement n’est jamais octroyée à des projets francophones.
Les écoles francophones sont visées : annulation des nominations des enseignants, nouvelle exigence d’un brevet de bilinguisme, obligation de rédiger les procès-verbaux des réunions en néerlandais, refus systématique d’organiser l’immersion linguistique. Etc.
Un faisceau de tracasseries convergentes : « flamandiser » la périphérie bruxelloise, située en Flandre.

Lire aussi :  DéFI lance une pétition “pour que la Belgique reconnaisse enfin ses minorités nationales”

A lire également